Récit complet et détaillé des épopées guidealiennes

Oyez Oyez,

Vous trouverez ici, pour les amateurs d'Histoire, l'histoire complète et détaillée, des 300 ans qu'a traversé Guideala.
A travers des journaux, des confessions, des poèmes, des discours... vous retracerez à nos cotés, l'épopée unique d'un monde fantastique.

Bonne lecture!

Sommaire:

Partie I : Journal d'Aöpal
Partie II : Carnet de bord d'Ellen et extraits du journal de Shalam
Partie III : Souvenirs d'Emylune
Partie IV : Témoignages de Guerre
Partie V : Ce qu'ils sont devenus
Partie VI : Lettres de Claire à Ellen
Partie VII : Discours d'Ellaw à son peuple
Partie VIII : Discours d'Aöpal à son peuple

PARTIE I: Journal d'Aöpal

(journal encore bourré d'incohérence, à relire et corriger)

Terre, Année 1978, Éclats d'enfance

Je me souviens de ton sourire Maman. De ton rire aussi. Mais ce que je me souviens surtout, c'est ce jour, il y a si longtemps... Tu étais partie dans un grand pays nommé Colombie. Papa m'a expliqué que la bas tu travaillé. Tu m'as beaucoup manqué maman, même si tu n'étais partie que 3 semaines. j'étais rester avec Papa et Maya, dans notre grande maison à Necropolis. Je me souviens à l'époque, c'était une joli ville avec plein de villa. Les gens se connaissaient tous. Maman, si tu voyais Necropolis aujourd'hui, tu ne reconnaîtrais plus rien de notre belle ville. Il y a des appartements et des routes partout. Notre maison à était rasée. Y'a un lycée à la place. Et une usine à remplacé ma jolie école des Bois Fleuri. Je me souviens il y a longtemps quand les gens ce moqué du nom du village. Aujourd'hui il lui va vraiment bien. C'est une vrai Necropole, un vrai cimetière. Tout est sombre. Tout le monde meurent à chaque coin de rue. J'aimerais te dire que je n'y suis pour rien Maman, mais au fond je sais que ce n'ai pas vrai.

Tout à commencé quelques année après ton retour de Colombie. C'est étrange, chaque fois que je parle de ton retour, j'ai davantage envie de parler de départ. Je me souviens de ton sourire Maman, de ton rire aussi. De ce rire et ce sourire alors que je courrais vers toi. Tu sortais de la voiture. Je ne t'avais pas vu depuis si longtemps. J'ai couru dans tes bras. Tu as couru dans les miens. En plein milieu de la route. Je n'ai vu que toi. Tu n'as vu que moi. Nous n'avons pas vu la voiture. Elle ne nous as pas vu non plus je crois. Puis il y a eu un choc... et je n'ai plus rien vu du tout...

Quand je me suis réveillée. Tout était tout blanc. j'étais passée du foncé au clair en loupant l'arc-en- ciel. Il y avait une dame. Avec des cheveux noir tirant sur le gris. Un monsieur aussi, avec des lunettes rondes. J'ai refermée les yeux. Je les ouvrais souvent pour les refermer. Ils étaient toujours la. Parfois il y avait aussi Papa. Maya n'était pas là, je me souviens que Papa m'a expliqué que c'était interdit pour elle. Il y avait des tuyau qui sortait de moi, comme les branches d'un arbre. Je m'ennuyais beaucoup dans la salle blanche. Alors papa m'a apporté des craies pour que je dessine. Je lui ai demandé pourquoi tu ne venait pas me voir toi. Il m'a répondu que comme moi tu étais malade Maman. C'est dommage. J'aurais voulu que tu sois la moi. En plus tu ne devais pas être très belle avec plein de tuyau dans la bouche. C'est dommage. Tu étais si jolie maman. Tu sais maman, j'espérais de toute mes forces qu'on reprendrais bientôt nos câlins et nos sourires.

Un jour la dame aux cheveux gris est venu. Elle s'est assise à coté de moi, sur la chaise au pied du lit.
-Aöpal, j'ai une bonne et deux mauvaises nouvelles pour toi...
-Commencez par la bonne madame s'il vous plaît

J'avais peur maman. Je voulais savoir le meilleur avant le pire...
-Tu vas bientôt pouvoir sortir de l'hôpital. Tu vas pouvoir retournez chez ton papa, mais tu devras aller chez un docteur presque tout les jours
-Et la première mauvais nouvelle?

Ma voix tremblais. J'avais quoi, six, sept ans? On n'avait pas le droit de me dire que le père Noël était mon oncle déguisé, ou qu'aucun prince charmant me réveillerais après qu'une vilaine sorcière m'ai jeté un sort.
Je pense que tes jambes seront toujours malade. Tu ne pourras plus marcher, tu devras être dans un fauteuil qui roule...

Je respirais enfin. J'avais tellement eu peur maman, peur que se soit pire, peur de tout perdre. La voix de l'infirmière coupa mes pensées
-La dernière chose, c'est ta maman elle...

Je crois que j'ai hurlé. J'ai hurlé avant qu'elle est fini. Je savais... je le savais. Pourquoi toi maman?Pourquoi t'es partis? Pourquoi tu m'as laissé? Qu'est-ce que j'ai fait de mal? Est-ce pour me punir? Est-ce que c'est parce que sans moi il n'y aurait pas eu d'accident? Mais pourquoi j'ai couru maman? Pourquoi je t'ai appelé? Pourquoi t'es morte par ma faute... maaaaaaaamaaaaaaaaannnnnn

***

Terre, Année 1980, Un monde né d'un rêve

Du temps a passé maman depuis que t'es partie. J'aime pas le mot partir... il sous-entend trop de retour. Mais toi tu ne reviendras pas maman, je le sais. Maman, je crois qu'une partie de papa t'a suivi tout la bas. Papa est triste, toujours, il ne rit plus jamais... On a déménagé. Je suis partie vivre au centre « La verte foret », ils mentent maman tu sais, la bas rien n'est vert, il n'y a même pas d'arbre. Papa a pris un petit immeuble maman. Pas loin du centre. Au fait maman, je crois que tu manquais trop a Gaïa. Elle a essayé de te suivre... Maman, Gaïa... pourquoi est-ce que tout le monde part? Moi j'aurais tant voulu que vous restiez encore un peu. Man' j'ai grandit. C'est une dame de l'école qui me la dit. J'aurais aimer que tu me vois aujourd'hui. Même si je suis toujours assise j'aurais aimer que tu me vois grandir.

Aujourd'hui papa m'a rapporté mes vieux dessins. Ca m'a redonner courage et j'ai recommencé. J'ai dessiné la foret dans laquelle tu m'emmenais me promener, et le petit étang au grenouille. Une fille blonde qui s'appelle Manon m'a demandé ce que je dessinais. Je lui ai raconté l'histoire. Elle s'est moqué de moi. Elle a dit qu'il n'y avait aucun arbre a cet endroit. Papa m'y a emmener le lendemain. Manon avait raison. Ils ont tout rasé. Il y a un centre commercial à la place. Notre maison aussi a été vendu. Le portail en bois, ils l'ont brûlés et à la place il y a un immense mure de béton. On ne pouvait même pas voir l'intérieur... Maman? Pourquoi tout le monde s'obstinent à détruire mes souvenirs?

Aujourd'hui Manon s'est encore moqué de moi. Je suis sure qu'elle est jalouse de mes dessins. Tu sais ce qu'elle raconte maman? Que les fées et les anges n'existent pas! Je li ai dit qu'ils existaient la bas, à Guideala. Elle a rit plus fort.
-Et c'est quoi Guideala?
-C'est la ou est ma maman...
-Elle est morte ta maman, elle t'attend nul part...

Maman c'est vrai? C'est vrai que t'es partie pour toujours? C'est vrai que tu ne m'attends pas? Maman... je t'en supplie, attend moi. Guideala c'est notre monde. Celui des contes que tu me racontais... s'il te plaît... je te promais de dessiner Guideala tout les jours. Il y sera si beau que ton ange voudra t'y emmener. Attend moi juste encore un peu maman.. juste encore un peu....

Maman! Je le sais maintenant! Guideala existe vraiment. Je l'ai rêvée cette nuit! Tout étais comme sur mes dessins, chaque chose comme dans le petit carnet vert que Papa m'a offert. Et oui j'ai 8 ans à présent. Joyeux anniversaire Aöpal! Dans le carnet de papa, j'ai raconté plein de chose sur Guideala. J'ai décrit les oiseaux et leurs plumes merveilleuses. Ils ont tant de chance de voler. Moi je suis coincé ici. Dans mon rêve j'allais avec eux... Je veux y retourner, voir ce soleil étincelant. Merci maman... Tout ca c'est grâce à toi. bientôt il y aura assez de place pour tout les gentils de la Terre. Tu m'attend toujours Maman n'est ce pas?

Très loin deux hommes qui discutent. Ils ne savent pas que j'écoute. L'un d'eux c'est papa. Il a maigri tu sais. Je crois que lui aussi voudrait que tu reviennes. L'autre homme c'est le docteur. Tout deux discutent dans un jargon médical dont je ne comprend le sens qu'aujourd'hui. Mais est-ce que ca aurait changé quelque chose que je le devine à l'époque.
-Quelle est exactement la pathologie docteur?
- Je ne saurais exactement vous dire, votre fille est vraiment un cas étrange. Nous étudions son cas avec attention avec mes collègues.
- Mais quels sont les symptômes?
- On dirait qu'elle se dirige tout seul vers la mort, comme si elle se battait pour mourir, mais sans en avoir conscience...
-Est-ce qu'elle consulte un psy?
-Elle devrait rencontré le DR Green demain
- Il y a t'il un sérieux risque pour elle?
- Si elle continue ainsi, il y a de forte chance pour qu'elle y reste...

Aujourd'hui j'ai rencontrer Mme Green. Elle m'a posé plein de question bizarre. Elle m'a dit que Papa et le doc s'inquiète pour moi. Je suis sure qu'elle ment. Elle doit vouloir percer le secret de Guideala. Mais ne t'inquiète pas maman, mon monde est bien protéger. Il est presque fini. C'est rigolo, je lui ai donné la forme d'un oeil. Au coeur de la pupille c'est notre royaume. Et c'est magique! Las bas j'ai des jambes pour courir. J'ai même des ailes je crois. J'aimerais y rester pour toujours. Fuir les couloirs ennuyant du centre et tout ces gens qui me regardent tout le temps avec leur appareil. J'irais bientôt je te promet. Il ne me reste plus qu'a dessiné l'empire de l'Est. Et puis se n'est pas très grave si tout n'est pas fini...

Une machine, un beeeep. Je me souviens plus trop pourquoi je suis là... Je veux retourner à Guideala, mais tout ses hommes qui tournent autour de moi, me tienne éveillé. Ils ne veulent pas me laisser te rejoindre. Chaque fois que je ferme les yeux, il n'y a que le noir, le néant. Ils ont peut être détruit Guideala? Non se serait horrible!!! Rendez moi mon monde!!!! Je hurle. Ils me lancent un truc chaud dans les veines. Mes paupières se ferment, je me concentre sur Guideala, je veux y aller, mais ils me l'interdisent. Je me concentre sur ce petit bout perdu. Celui que je n'ai pas dessiné... J'ai mal maman, j'ai trop mal... Ca y est je vois la terre. Nan tout brûle... Je ne veux pas... Des larmes coulent... je les voient devenir rivière. Elle empêchent le feu de continuer. J'ai brûlé le coin perdu...[ le coin perdu est l'empire démon actuel] par leur faute. Je ne veux plus rester... Attend moi Maman... j'arrive...

Les beeeep se sont éteints. Tout est silencieux. Tous se regardent. Je voix la peine sur leur visage avant de rejoindre les prairies verdoyantes de notre monde. Je crois que papa m'épelle. Je sais qu'il me comprend. Un jour je reviendrais le chercher. Je l'emmènerais te voir. D'ailleurs ou es tu maman? Je ne te vois pas! Ca y est maman c'est l'heure! Tout est fin prés pour nous deux... Maman? Maman ou es tu? Maaaaaman... Ne me dit pas que... tu es vraiment partie? Tu devais m'attendre ici.... Tu le devais... Maman... s'il te plaît. Mes larmes coulent dans l'herbe. Je suis seule. Man est partie, j'ai laissé Papa... Mais pourquoi? Je voulais que tu soit la...Maaaaman......

***

Guideala, An 10, Des gardiens pour les protéger tous.

Il n'y a personne ici. J'ai discuté avec tout les oiseaux du coin. Je connais même chaque biche. Mais j'aimerais tellement une autre petite fille pour qu'on s'amuse ensemble. J'ai essayé de retourné chercher Papa. Il nous a suivi Maman. Il n'a pas resisté tres longtemps apres nous. J'aurais tant du me depecher. Ici le temps c'est pas pareil. Tu sais maman sur terre j'ai 18 ans, ici à peine neuf. Papa n'est plus, toi non plus... et moi est-ce que j'existe encore? Mais si on est mort tout les trois, pourquoi est-ce qu'on ne se retrouve pas? C'est injuste. Même les aboiements de Gaïa me manquent... Maman, j'ai l'impression que j'ai fait une erreur quelque part... Ce peut-il qu'après t'avoir tué de mon inconscience, j'ai détruit papa par mon absence?

Aujourd'hui une licorne est venu me parler. Elle m'a consolé tout d'abord. Puis m'a rappelé que Guideala était mon oeuvre, mon paradis. Que sans moi, elle et les siennes ne seraient pas là. Je lui ai conté ma solitude, je lui ai dit que mon propre monde avait trop changé. Elle m'a dit de créer des hommes. Je lui ai dit que je n'avais plus le courage. Alors elle m'a regardé dans les yeux puis m'a dit: Je crois que cette bataille en vaut le coup.

J'ai dessiné quelque corps sur une feuille qu'elle m'a apporté. Je me suis emballée puis ai compté les clichés. Douze. Douze nouveaux êtres. Alors j'ai plongé mes yeux dans ceux si bleu de l'animal.
-Pourquoi est-ce qu'ils n'apparaissent pas?
- Ce sont des hommes, tu dois les nommer pour qu'ils existent...
-Mais je n'ai pas d'idée moi!
-Pense à un autre conte de ta mère...

Alors j'ai réfléchit. Passé en revu toutes les Blanche-Neiges, les Petites Sirenes et autres Jasmines. Rien n'allait. Rien n'était assez beau pour mes futurs amis. Puis j'ai une l'illumination. Un rayon d'inspiration frappant la page blanche.
-Je sais! Papa me racontait souvent des contes mythologiques, Maman disait qu'il était un roi dans ce domaine!

Mon écriture d'enfant a teinté de noir mes dessins, Zeus, Hera, Athena, Artemis, Aphrodite, Hephaïstos, Ares, Dionysos, Hermes, Hades, Ceres et Poseïdon, les douze principaux dieux grecs. A chacun j'ai donné des pouvoirs, lié à leur nom. Comme une gamine je me suis amuser a récrire leurs récits. Puis ils ont vus le jour devant mes yeux. Douze êtres de papier, mais de chair. Deux nouveaux amis. Ils ont pris les choses en mains je crois. Ils ont crée plein d'êtres nouveaux, donné un nom aux choses que j'avais oublié en chemin. Des anges, des elfes, des fées... Des centaures courant dans les plaines... C'était mon oeuvre maman... Guideala, mon monde, il devenait si vivant. J'aurais tant aimé que tu vois ca...

***

Guideala, An 30, Deux lunes dans le ciel.

Beaucoup de temps à passé. Guideala est un paradis pour tous. Il grandit sans cesse. Je suis fière. Au fait maman, tu vas être grand mère. Je suis désolé si tu ne peux le voir. Je dessinerais son visage quand il naîtra. Je dessinerais son visage sur la plage comme ca tu pourra voir ton petit-enfant depuis le ciel. Je te connais maman, comme tout les parents tu va me demander qui est le père. Enfin c'est ce que font les parent je crois. Je me demande quel age j'ai. Ici comme sur Terre je suis perdu. Bon d'accord je te raconte tout. Aussi fou que cela puisse te paraître, il n'y a pas de père. J'ai voulu un enfant et c'est comme si tout Guideala me l'avait offert pour me remercier de tout. Tu sais je crois que le monde lui même vit vraiment, je le sens, je suis en lui. C'est merveilleux. Je commence à chercher des prénoms pour l'enfant... je me demande ceux que tu m'aurais suggéré.

Ils sont nés maman!!!!! Si je dit Ils c'est parce qu'ils sont deux. Une jolie fille à la peau pale et aux cheveux d'argent, et un petit garçon à la peau bronzé et aux yeux noirs. J'ai beaucoup réfléchi pour leurs prénoms. Lui c'est Pan, comme le faune des histoires à papa. Elle, c'est Aezorys... tu sais maman ton prénom m'a beaucoup inspirée pour créer le sien. Azur, le bleu du ciel... Aezorys, le bleu de nos coeur. Tu sais maman, je suis toujours persuadé que tu m'attend quelque part. C'est étrange. Je m'appelle Aöpal, ils s'appellent Pan et Aezorys. Mais comme moi ils n'ont pas de nom. J'ai oublie ce nom de famille que papa et toi m'avais légué... je suis désolé maman, mais je suis incapable de m'en souvenir...

***

Guideala, An 60, Aucune lumière ne peut exister sans ombre

C'est la guerre maman. Je le sais. Tout mon corps le cri. Tous les vents le murmure. Je le sais. Guideala aussi. Le Mal est venu. Je ne sais ni comment ni pourquoi. Il est juste la. Comme si il cherchait quelques chose. Je suis perdu... maman

Mes fils sont morts. Ils ne font que ca, mourir et renaître. Et pourtant maman je sais qu'un jour ca s'arrêtera. La prophétie d'Aezorys le dit bien. Ils ne seront pas toujours immortels. Mais je ne veux pas qu'ils meurent Maman... Tu comprends J'ai peur. Toi non plus tu n'aurais pas voulu que je meure.... et pourtant c'est arrivé. J'ai compris à présent. Je suis morte. Tu es morte et Papa aussi. Et mes enfants meurent out les jours. Mais contrairement à vous deux ils renaissent toujours. Je me demande si je renaîtrais... peut être que je suis deja redevenu un nouveau né et que j'ai deja grandi. Ca fait peur Maman. Peur de ne pas comprendre...

Aujourd'hui nous avons interroger une étrange créature. Je sais ce qu'ils cherchent Maman. Ils cherchent l'Ombre. L'Ombre pour les guider. Mais l'Ombre c'est quoi Maman? Un être? Un esprit? Une Terre? Même Guideala ne connais pas la réponse. Avant de mourir le monstre m'a dit que c'est moi qui amènerais l'Ombre. J'ai peur Maman... Est-ce que je vais vraiment faire une telle erreur. J'aimerais que tu sois la pour me rassurer....

Aezorys a dit à son frère que c'était la fin. Leurs dernière mort. Que cette mort la les marquerais à jamais. Il m'a dit qu'il fallait que j'aille chercher le enfants de la prophétie pour qu'ils puissent en partie revenir sur Terre. Je ne comprends pas ce qu'ils entendent par marque. Est-ce un destin prédéfini?
Artemis, Demeter et Aphrodite sont mort. Ares et Athena sont mort. Poseïdon, Hephaïstos, Hades....
Mort Mort Mort! Aezorys et Pan m'ont dit au revoir. Ils sont parti dans le ciel. Leurs esprits sont devenu deux lunes. Une rousse et une d'argent....

Ils sont partis.... Demain je vais partir à mon tour.... Partir sur Terre et retrouver les enfants de la prophétie.

***

Terre, Années 1986 à 1992, Ellen.

Je suis sur Terre Maman. Sur notre Terre. Si tu savais comme tout à changé. C'est très étrange. Je suis sur Terre depuis longtemps. Je perds le fil du temps de toute façon. Je reviens souvent sur Guideala. La situation est de plus en plus critique. Je dois me dépêcher. Mais je crois tenir le bon bout. Elle s'appelle Ellen. Je l'ai rencontré par hasard. Elle jouait dans son jardin habillé en petite fée. Elle dégageait une aura de magie. Ou plutôt la petite pierre qui pendait à son coup étincelait de milles feux. Une Escence. Lorsque j'interrogeais la jeune fille elle garda le silence. Je ne su jamais ou elle avait déniché l'Escence, mais elle était une habitué du passage. Tu sais avec elle j'ai retrouvé mon enfance. J'ai retrouvé l'espoir. Une enfant connaissant Guideala. Et si... oui maman l'espoir m'a vraiment traversé. Si elle était l'une des enfants de la prophétie...?

Alors je suis resté pres d'elle. Nous avions le même passé. Orpheline à la suite de la mort de nos mères. Alors j'ai veillé sur elle, je l'ai élevé, je l'ai chérie, aimée comme ma propre fille. Ellen. Mon petit ange. Souvent nous allions sur Guideala. Nous étions heureuse. Puis un beau jour un Lycans est venu me trouver. Il m'a dit que Guideala souffrait trop en mon absence. Que j'étais liées à elle et que je devais revenir. Alors j'ai tenté d'expliquer a Ellen...
- Je dois absolument partir Ellen
- Tu vas m'abandonner à ton tour c'est ca?!
- Non, je te promet je vais revenir... mais Guideala va mal
- Je pourrais venir te voir?
- Je te le promet....

Et au début, elle est venu maman... au début. Avec le temps ses visites se sont espacés. Elle a grandi. Je la surveille mais elle l'ignore. Elle est une magnifique jeune femme à présent. Bien loin de la fille de 11 ans que j'ai laissé. Et je sais qu'elle cherche... Elle cherche les autres comme elle... les enfants prédestinés...

Et tu sais quoi Maman? Elle a fini par en trouver... Elle avait alors 19 ans...

***

Guideala, An 200, Gardiens

Ils s'appellent Kyo, Lyriel, Shalam et Emylune. Ils viennent de différent coin de la Terre, mais vivent tous désormais à Necropolis. Il y avait parmi eux, un garçon incarnant la Luxure, une rouquine d'origine de Guideala incarnant l'Envie, une fille, la plus jeune de la bande, incarnant la Gourmandise, et un garçon aux ailes d'anges. j'étais tellement heureuse. Ils avaient l'air de bien s'entendre en plus. Je sentais beaucoup d'amour dans l'air, et ca m'a rassuré... Ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'il était un fléau. Quelques années terrienne plus tard tout éclaté. L'amour a dévoré Ellen. Ma fille. Mon ange... elle est devenu un monstre. Par amour elle a tuer. Elle a tuer Shalam, lorsque celui ci a essayer de dévier le sort mortel du corps de Kyo. Un mort. Et trois gardiens seuls... Et une gardienne en moins. C'est alors que j'ai compris... Que j'ai compris l'erreur... Que j'ai compris l'ombre... Ellen... ou plutôt Ellaw tel qu'ils l'avaient appelées... Ma fille était l'Ombre tant attendu... L'ombre... le Fleau... la Fin...

C'est l'heure Maman je le sais... l'heure de vérité... il faut trouver les autres enfants... trouver les élus de la prophétie... Maman le temps pour la survie de mon monde est compté... Pour la survie de notre monde.... Je te promet je ferais tout pour qu'il redevienne un paradis... Alors tu pourras venir.... Hein Maman tu finiras par venir?

Fin du journal

PARTIE V:
Ce qu'ils sont devenus

Spoiler:

/!\ Poster versions rédigées!!!

Citadelle des Anges, Palais Royal, An 234,
Le destin des anges

Le soleil brille sur la terrasse du palais royal de la citadelle des anges. Accoudée à la balustrade, une jeune femme offre son ventre arrondis à ses rayons chaleureux. Une petite brise agite sa longue chevelure rousse. Et s'amuse avec les mèches ondulées qui tombe entre ses ailes de plumes blanches repliées dans son dos. Un homme s'approche délicatement d'elle, venant enserrer son corps mince entre ses bras. Une barbe poivre et sel commence à lui manger les joues tandis que des cheveux gris se glissent dans sa tignasse violette. Avec une infini douceur, il caresse la peau tendue du ventre de celle pour qui il a tout quitté... Avant de laisser son regard se perdre sur la ville qui s'étend sous eux.
- Regarde ton royaume Azuria, regarde ton peuple, il semble si heureux.
- Oui Jio, mais ce n'est qu'illusoire. La guerre fait rage tout autour de nous, tu le sais aussi bien que moi !

Assis sur un mur à quelque pas seulement, un homme regarde ce couple enlacé avec une affection presque paternelle. Et pourtant, il serait prêt à bondir dans la seconde si quelque chose venait à menacer le couple royal. Prêt à déployer ses longues ailes enflammés pour leur porter secours. Parce que sa famille a juré fidélité à la famille royale bien des siècles auparavant. Parce qu'il a lui-même connu Remüs et Amaylis, parents de la reine actuelle et de sa soeur Ellia. Parce qu'après 15 ans d'exil sur Terre à essayer de la retrouver, il a juré d'aider la jeune reine à reprendre son trône. Et parce qu'à présent il est, pour Jio et Azuria, bien plus qu'un serviteur prêt offrir sa vie pour les protéger. Non, après une si longue quête à leur coté, Ferëanor est ce que l'on appelle un ami, un véritable ami.

Sur le balcon, il caresse maintenant sa joue, replaçant par-ci par là, une mèche rebelle.
- Tu as fait ce qui était en ton pouvoir Azu. Tu as accompli la mission qu'Aöpal t'avais confié. Tu as repris ton trône et rétabli un semblant de paix après les 160 ans de guerres civiles qui ont suivi la mort de ta soeur et l'exil forcé de ta famille.
- A quel prix ! Cette quête a tué des anges innocents ! Certains ont donnés leurs vies pour nous comme Alaina, Liny, Chidori et Kiichigo !
- C'est ton peuple qui a besoin de sa reine maintenant !

Un nouveau coup de vent et la jeune ange soupire avant d'esquisser un sourire à son époux.
- Oui, tu as raison. C'est mon peuple qui a besoin de moi désormais. Tout comme un jour il aura besoin de notre fille.
- Comment sais-tu que ce sera une fille ? Demande-t-il riant.
- Oh, j'en suis juste intimement persuadée. Peut être même qu'il y en aura deux qui sait ? Le taquine-t-elle gentiment.

Il la dévore des yeux, tout en la serrant plus fort contre lui.
- Ce sera une bonne reine, ajoute-t-elle dans un souffle
- Je te fais confiance pour ca, entièrement confiance... lui murmure-t-il à l'oreille avant de l'embrasser tendrement.

Alaina Kerden, Liny Galae, Chidoriet Kiichigo moururent en 222, à l'age de 37, 38 et 39 ans, dans une des attaques du convoi destinée à reconquérir le trône des anges.
Ferëanor Wylan, ami du couple royal, mourut au palais dix ans avant la fin de la guerre, en 260, à l'âge noble de 120 ans
Jio Zeckt, vertu adoptée par le peuple des anges, mourut juste à la fin de la guerre, en 280, à l'âge de 99 ans.
Sa compagne, Azuria Kamatsa, reine légitime des anges, ne pouvant supporter la disparition de son amour, le suivi quelques mois plus tard seulement l'âgée de 96 ans.
Leur fille âgée de 66 ans, règne à présent sur la Citadelle des Anges

***

Terre, Clinique Psychiatrique, Année 2001, Folie

Il est là. Assis sur son lit blanc. Les yeux perdus dans le vide.
Au fond de lui, il sait qu'il n'est pas fou. Mais au fond de lui, il sait aussi qu'il le devient peu à peu.
Il sait beaucoup de choses derrière son regard vitreux. Il sait qu'il n'aurait jamais du partir. Tout en sachant qu'il n'avait pas eu le choix.

Après avoir éviter de justesse de se faire enlever par les hommes d'Ellaw, il avait eu pour seule option la fuite. Il n'était pas un gardien comme les autres pour la Reine Noire. Il était la proie, l'homme à capturer... Peut être même à abattre.
La Terre avait l'avantage d'être un monde où l'Ombre aurait moins de chance de l'attraper. Bien sur, il n'était pas pour autant en parfaite sécurité. Mais c'était déjà beaucoup mieux qu'à Guideala.
Mais rien ne s'était passé comme prévu. Un peu comme s'il était arrivé au mauvais endroit au mauvais moment. En réalité il était surtout arrivé dans le mauvais temps. Et lorsqu'il avait franchi la porte de chez lui, trempé, les vêtements déchirés et tachés de sang de sa dernière bataille, l'accueil n'avait pas vraiment était celui auquel il s'attendait. Il faut dire qu'il avait oublié l'année complète d'absence.

Il ne sait plus vraiment ce qu'il s'était passé pour qu'il se retrouve là. Entre ces quatre murs d'une pâleur monocorde. Peut-être qu'il avait trop essayer d'expliquer la vérité. Ou au contraire de la cacher. Il ne sait plus.
Et quoiqu'il en soit, il est là. A l'abri comme jamais il ne l'a été. Mais enfermé, emprisonné. En cage !
Et il sait qu'il ne s'en sortira peut-être jamais. Et que même s'il s'en sort, trop d'années ce sont écoulée sur Guideala pour que cela prenne un quelconque sens. Il est coincé. Coincé dans son silence. Coincé dans ses souvenirs. Coincé à perdre la tête.

Assis sur son lit immaculé, il cligne des yeux, hagard.
Oui, au fond de lui, il sait qu'il n'est pas fou. Mais au fond de lui, il sait aussi qu'il le devient peu à peu.

Kyo Haru mourut d'une overdose médicamenteuse en 2002.

***

Empire Démon, Amornegro, Palais Royal, An 283,
Parce que je t'ai toujours hais.

La guerre était finie depuis trois ans maintenant. A sa fenêtre, les yeux perdus dans la contemplation du désert qui s'étendait à perte de vue, Ellaw sentait la rage monter en elle. Elle n'avait pas perdu. Elle n'avait pas gagné. Tout cela n'avait servi à rien. A rien !
Sauf à effacer ce qui lui rappelait sa vie d'avant. Oui ! Car c'est ca que la guerre lui avait pris : les rares personnes qui la reliait à son passé. A ce temps lointain où elle était encore humaine. Où elle était si faible et si misérable. Si pitoyable ! Un temps qu'elle ne regretterait pour rien au monde.

Ellaw éclata de rire en secouant sa chevelure enflammée. Oui, si elle n'avait pas gagné, elle n'avait vraiment rien perdu. Au contraire. Elle avait enfin réussi à se débarrasser de ses chaînes. De tout ce qui la rattachait à son passé ! Et ce pour son plus grand plaisir.

Un bruit de pas se fit entendre dans son dos, et elle se retourna vivement.
- Ellie ?
Tout ce qui la rattachait à son passé ? Apparemment non. A l'entrée de la chambre se tenait une jeune fille blonde aux yeux bleus. Une jeune fille qui devrait lui ressemblait et qui pourtant était tellement différente. Cette jeune fille c'est Vayna, sa soeur. Le dernier lien.

Une fraction de seconde, un bond. La nuque de la jeune fille fut brisée d'un coup de dent. Le lien aussi.
Sans un regard pour le sang si rouge qui maculait à présent la peau pâle de celle qui était, il y a encore quelques secondes, sa soeur, l'Ombre quitta la pièce
Oui, le dernier lien était coupé.
Désormais elle était libre.

Vayna Killsomething, vampire, mourut en 283, tuée par sa propre soeur.
Ellaw Killsomething, rendue éternelle par son statut de vampire, rencontra Claire cinq ans plus tard en 288.

***

Terre, Grez-en-Bouère, Année 2010,
Le bon choix

La voiture freine dans l'allée goudronnée, avant de s'arrêter à quelques mètres d'un buisson de Forsythia. La portière coté conducteur s'ouvre laissant apparaître une jeune femme en tailleur et cheveux blonds au carré. Une jeune femme qui s'étire longuement en descendant. Vivre dans un petit village ca a beaucoup davantage. Mais pas pour les trajets pour aller travailler.
Elle fouille dans son sac, en sort un trousseau de clé qu'elle enfourne dans la serrure avant d'ouvrir la porte. A l'intérieur un étrange mais plaisant spectacle. Table dressée, bouquet de roses, fumet délicieux.
Un homme s'approche d'elle avec tendresse.
- Surprise ! Joyeux anniversaire Elisa !

Elle lui sourit. Oui aujourd'hui elle a 24 ans. Ou presque. 24 ans si on excepte les cinq ans qu'elle a passé dans un autre monde. Un monde où cinq ans valait à peine six mois terrestre. Cinq années qu'elle ne pourra jamais oublier. Cinq années qui l'ont faites grandir plus que toutes autres. Elle se souvient à 15 ans. Comme elle était si « ados », si inconsciente et, immature. Avant de connaître cet autre univers. Et d'y découvrir la guerre. La vrai. Pas celle des jeux vidéos ou celle qu'on ne perçoit qu'a travers ce que les médias veulent bien en dire. Oui elle avait passé cinq ans à se battre, avant que la réalité ne la rattrape. Rien de tout ca ne valait la peine qu'elle laisse la vie. Ce n'était pas son monde ! Ce n'était pas sa place ! Ce n'était pas sa guerre ! Ce n'était pas sa vie ! Alors elle était rentrée sur Terre. Avait retrouvé son corps d'adolescente. Son corps de 15 ans alors que son esprit en avait 20. Elle avait alors décidé de tout donner pour réussir sa vie. Et d'oublier cet autre monde. Jusqu'à ce qu'il en soit plus qu'un rêve lointain.

Mais parfois, lorsque venu le soir ,elle regrettait. Se sentait lâche d'être partie. D'avoir abandonné les autres à un sort sûrement funeste. Même si ce n'était pas sa guerre.
Néanmoins, année après année, elle y était parvenu.
Et tout ca n'était plus qu'un vieux délire d'ados, lorsque, il y a deux ans, elle avait recu une visite inattendue.

Lorsqu'elle avait ouvert la porte, elle avait vu un visage qui lui était familier. Celui d'une jeune fille blonde qu'elle avait connu, dix ans auparavant, se transformant en tornade pour repousser l'assaillant. Les deux femmes étaient rester un long moment à se dévisager avant qu'Elisa ne sorte de sa torpeur et fasse entrée son amie.
Elles étaient rester un moment à discuter dans le salon autour d'une bonne tasse de thé. La jeune fille lui avait raconté comment c'était fini cette fameuse guerre. Qu'il n'y avait eu ni vainqueur ni vaincu et que tout ca n'avait servi à rien. « La guerre s'est arrêté d'elle-même parce qu'il n'y avait plus personne a tuer ».
Elle lui avait expliquer qu'il ne lui restait qu'une vingtaine d'heure à vivre avant que le « jet lag guidealien » ne la rattrape. Qu'elle avait eu peur de ne pas la retrouver. Elle lui avait confié l'espoir de revoir une dernière fois sa famille. Lui avait révélé des secrets qu'elle n'avait jamais dit à personne. Elle lui avait demandé de faire une dernière chose pour elle.
Puis était venu l'heure de se quitter. A jamais cette fois. Avant de fermer la porte Elisa avait murmuré :
- Je suis désolée Emylune. Pour tout.
La jeune femme lui avait sourit, avant de l'embrasser tendrement sur le front :
- Ne t'excuse pas Elisa. Tu as fait le bon choix. Crois moi.

L'homme dépose un délicat baiser dans son cou, comme pour la sortir de ses pensées.
- Moi aussi j'ai une surprise pour toi tu sais.

Il la regarde, curieux.
- J'attends un enfant... de toi...

Il la serre contre lui, la fait tournoyer, l'embrasse avec passion.
Oui, elle le sais aujourd'hui. Elle a fait le bon choix.

Elisa Gandhara vit toujours dans le petit village de Grez-en-bouère où elle a emménagé avec son compagnon. Âgée officiellement de 24 ans, elle attend son premier enfant.

***

Plaine de Syl', Champ de bataille, An 201, Unis jusque dans la mort

Tout autour sifflaient les flèches et tintaient les épées. Des jets de lumières issus de sorts perdus illuminaient par à coup le champ de bataille, brulant presque les yeux. Les cris de douleur, de terreur et de rage, mêles aux râles des mourants, écorchaient les oreilles. Un véritable capharnaüm. Et puis au milieu, deux elfes.

Lui, droit et fier, portant à deux mains, une lourde épée. Une épée qui lui semble pourtant si légère, portée par le vent. Elle, tenant deux fines rapières de glaces. D'une glace aussi dure que du roc, aussi tranchante qu'une lame de rasoir. Eux deux, dos à dos. Si proche qu'ils pouvaient sentir les muscles de l'autre remuer à chacun de leurs mouvements. A chacun de leur coups, de leurs parades. Car ils étaient encerclés, perdus. Même si aucun des deux ne le disait à voix haute, ils savaient qu'ils n'en avaient plus pour longtemps. Qu'ils allaient mourir. Ici. L'arme à la main.

Ils pensaient à leur terre, la foret elfique qu'ils ne reverrait plus jamais. A tout ceux qu'ils allaient laisser derrière eux. Ils se demandaient silencieusement si au final leur combat allait servir à quelque chose ou s'ils allaient juste mourir pour rien. Mais les corps autour d'eux parlaient d'eux-même. Ils avaient résister. Ils s'étaient battu vaillamment. Et nombre d'ennemis étaient tombés sous leurs lames. Autant d'ennemis que leurs compagnons n'auront pas à affronter. Oui, ils ne mourraient pas pour rien. Ils mourraient pour défendre leur cause, leur monde. Pour protéger leurs alliés, leurs amis. En priant pour que cette guerre cesse bientôt, qu'ils en soient les dernières victimes.
Que l'Ombre soit vaincue et que la paix reviennent pour leur peuple et les autres de ce monde.
Mais en attendant, en attendant c'était les dernières secondes qu'ils passeraient ensemble.
-Regarde moi, chuchota-t-il.

Elle se tourna vers lui, ses mèches brunes perlées dansant autour d'elle. Il ne pu s'empêcher de lui sourire, essayant d'imprimer à jamais le visage de celle qu'il aimait.
Il se regardèrent droit dans les yeux, résignés.
Dans ses prunelles azur, on pouvait lire qu'elle était désolée que ca se termine ainsi, qu'elle aurait souhaité lui donner un foyer, lui donner une famille.
Dans ses pupilles gris d'orage, on devinait qu'il aurait voulu l'aimer plus, l'aimer mieux, plus longtemps.
- Je t'aime Shyriu, murmura-t-elle si bas que seul son amant et le vent purent l'entendre.
- Je t'aime Yuna, lui répondit t-il.

L'épée qui leur ôta la vie, portée par le prêtre-guerrier Hamelio Klaël, traversa d'un seul coup leurs deux corps, les unissant à jamais dans l'éternité.

Shyriu Arkiel, elfe guerrier de l'air et Yuna Fantasy, princesse elfique de l'eau, sont morts lors d'un des premiers combats de la Grande Guerre en l'an 201. Ils étaient alors âgés respectivement de 22 et 17 ans, soit à peine sortis de l'enfance pour des elfes.
Hamelio Klaël, prêtre-guerrier dévoué à l'Ombre, survit à ses nombreux combats mais mourru de vieillesse avant la fin de la guerre en 258 à l'age de 83 ans